Décès de l’acquéreur après le compromis de vente : l’avocat vous assiste

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SOMMAIRE

Vous avez eu un coup de cœur pour un bien immobilier, le projet de toute une vie. Pour pouvoir faire l’acquisition de ce bien, vous aviez mis votre résidence principale en vente, mais l’acheteur est décédé entre la signature du compromis de vente et la signature définitive ? Que devient alors le compromis de vente ? Les héritiers de l’acquéreur sont-ils tenus d’acheter votre bien ? Avocats Picovschi, compétent en droit immobilier à Paris, vous aide à débloquer la situation et à concrétiser votre projet.

Qu’est-ce qu’un compromis de vente ?

Le compromis de vente est un avant-contrat, précédant la vente définitive d’un bien immobilier. Il permet de sécuriser la vente future et de protéger les intérêts des parties au contrat, à savoir le vendeur et l’acquéreur.

Le vendeur s’engage à vendre son bien selon certaines conditions énumérées dans le compromis tel que le prix, ou encore les conditions suspensives, et l’acheteur s’engage à acquérir le bien en conséquence. Il est généralement exigé de ce dernier un dépôt de garantie représentant environ 10% du prix de bien immobilier, qui sera déduit de celui-ci à la signature de l’acte de vente définitif. À défaut de signature, l’acquéreur perd ce dépôt de garantie à moins :

  • de ne s’être rétracté dans le délai légal, soit dix jours selon l’article L.271-1 du Code de la construction et de l’habitation ;
  • ou en l’absence de réalisation de l’une des conditions suspensives du compromis de vente.

Le délai de rétractation commence à courir dès le lendemain de la présentation du courrier, lorsque celui-ci est notifié par lettre recommandée. Si, par exemple, le compromis est expédié le 9 juillet, et que son destinateur le reçoit le 11 juillet, le délai court alors dès le 12 juillet et expire le 21 juillet à minuit. S’il a été remis en main propre à l’acquéreur, le délai est enclenché dès le lendemain.

Concernant la condition suspensive, il peut s’agir par exemple de la condition d’obtention d’un prêt permettant de financer l’achat immobilier. Elle dit être rédigée de manière précise et indiquer quelques informations cruciales comme le montant du prêt, son taux maximal, sa durée ainsi que l’apport personnel de l’acquéreur.

Le compromis de vente ne constitue donc pas une vente définitive, à moins que les parties au contrat ne se soient accordées sur la chose et le prix, tel qu’en dispose l’article 1589 du Code civil.

Dans cette hypothèse, l’une des parties peut exiger l’exécution forcée de la vente à défaut de survenance d’une condition suspensive ou d’une rétractation dans le délai légal, ou obtenir le versement de dommages et intérêts. L’exécution forcée demeure cependant relativement rare en pratique, puisqu’elle implique une procédure longue et onéreuse, au résultat souvent variable.

Transmission aux héritiers : la conséquence habituelle

Que faire si, après signature du compromis de vente, l’acquéreur décède soudainement ? Le compromis de vente n’en devient pas pour autant automatiquement caduc.

À la suite de la signature d’un compromis de vente, l’acquéreur dispose d’un mois et demi pour trouver un financement avant de signer l’acte authentique qui finalisera la vente et permettra le transfert de propriété.  En cas de décès dans cette période précédant la signature de l’acte authentique chez le notaire, la vente se transfère alors aux héritiers de l’acquéreur. En effet, l’article 1122 du Code civil dispose : « on est censé avoir stipulé pour soi et pour ses héritiers et ayants cause, à moins que le contraire ne soit exprimé ou ne résulte de la nature de la convention. ». Ainsi à moins que le compromis de vente n’exclue clairement la transmission aux héritiers du compromis de vente, celle-ci se fera de manière automatique. Ils devront alors signer l’acte authentique à la place de l’acquéreur même dans l’hypothèse où ils ne peuvent financièrement assumer l’achat du bien.

Les héritiers se trouvent alors face à un choix difficile, à savoir exécuter une vente dont ils ne veulent pas, ou renoncer entièrement à la succession. S’ils se refusent à exécuter la vente, ils risquent en effet une action en résolution, et perdront l’acompte versé par le défunt.

Avocats Picovschi met à votre service ses trente ans d’expérience en droit immobilier et des successions pour vous accompagner dans vos démarches.

La caducité : voie occasionnelle

Il est possible d’éviter la transmission de la vente aux héritiers grâce à l’insertion d’une clause spécifique dans le compromis de vente. Il convient alors de faire référence à la survie des parties dans les clauses de conditions suspensives. Le compromis de vente ne restera valable que si le vendeur et l’acquéreur sont encore en vie à l’occasion de la signature de l’acte authentique chez le notaire. Ainsi, si l’acquéreur vient à décéder entre-temps, la vente devient caduque et ne se transmet pas aux héritiers. Attention : cela signifie également que l’acompte devra versé devra être restitué aux héritiers.

On notera également que, dans l’hypothèse d’une pluralité d’acquéreurs, la clause s’applique sans distinction en cas de décès d’un seul des acquéreurs, ou de tous. S’il existe plusieurs acquéreurs solidaires, les héritiers ne seront tenus que pour leur part, et la solidarité ne se transmet donc pas.

Que vous soyez vendeur ou héritier de l’acquéreur, Avocats Picovschi, compétent en droit immobilier vous apporte un concours approprié et nécessaire pour porter au mieux vos revendications, et ce dans le respect de l’intégrité de vos droits.

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