Evasion fiscale internationale : Les dangers pour l'Entreprise

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Jean Martin
Jean Martin
Ancien Inspecteur des Impôts

Nous bénéficions de l'expertise de notre of counsel, Jean Martin, ancien Inspecteur des Impôts.

| Mis à jour le 01/08/2014 | Publié le

Nombreuses sont les entreprises, filiales ou succursales qui se créent en France et qui dépendent d’autres sociétés établies à l’étranger, dans des paradis fiscaux pour certaines. Mais attention car, que cela soit voulu ou non, certaines transactions financières peuvent s’apparenter à de l’évasion fiscale.

La facturation de biens ou de prestations de service qui le serait dans un montant dérisoire ou excessif pourrait amener notre chère administration fiscale à sévir et taper très fort.

Les transferts indirects de bénéfices à l’étranger

L’article 57 du CGI sanctionne ainsi les opérations constitutives d’un transfert indirect de bénéfices au profit des entreprises établies à l’étranger et ne relevant pas de la gestion normale de l’entreprise.

Il tend à empêcher certaines pratiques de  « prix de transfert » permettant de transférer à l’étranger des bénéfices normalement imposables en France. 

Les entreprises visées sont celles qui relèvent de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu (catégorie bénéfices industriels et commerciaux (BIC)), qui sont sous la dépendance ou contrôlent l’entreprise située hors du territoire. Il peut également s’agit d’un groupe qui lui-même contrôle l’entreprise située à l’étranger.

L’administration française a la charge de prouver le lien de dépendance de droit ou de fait. Néanmoins, l’établissement de ce lien de dépendance n’est pas nécessaire lorsque l’entreprise en question est située dans un paradis fiscal.

Ce qui est réprimandable est le transfert indirect de bénéfices qui s’opère soit par voie de majoration ou de diminution des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen comme le versement de redevances excessives ou sans contrepartie, l’octroi de prêts sans intérêts ou à un taux réduit, l’abandon de créances, etc.

L’administration française devra prouver que des avantages ont été indirectement transférés. Elle pourra donc rapporter les bénéfices conférés aux résultats de l’entreprise située en France.

L’accord préalable sur les prix de transfert

Un accord préalable de détermination de prix de transfert peut être conclu par les entreprises françaises ou étrangères qui effectuent des transactions transfrontalières. Ceci a pour effet d’empêcher tout rehaussement d’imposition sur les prix pratiqués en conformité avec l’accord conclu entre l’administration et l’entreprise. A noter que le non-respect de l’accord préalable par l’entreprise peut conduire à son annulation.

De plus, l’administration qui a des doutes sur la validité de transferts peut demander à l’entreprise en question de fournir tout document ou information utile à l’interprétation des relations entretenues avec des sociétés étrangères et sur la méthode de détermination des prix des transactions. En l’absence de réponse satisfaisante, l’administration a la possibilité d’évaluer le montant du transfert des bénéfices en fonction des éléments dont elle dispose.

De plus, une obligation documentaire générale s’impose pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2010. Ce dispositif, destiné à améliorer la transparence des transactions des groupes internationaux, s’applique aux entreprises établies en France dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes ou l’actif brut est supérieur ou égal à 400.000.000 €.

Les sanctions

A défaut de production de la documentation permettant d’évaluer la nature des transferts de bénéfices, ou lorsque celle transmise n’est que partielle, l’entreprise s’expose à une amende de 10 000€. Le montant de cette amende peut être porté à 5% des bénéfices transférés si ce montant est supérieur à 10.000 €.

Finalement, une surfacturation ou une sous-facturation pourrait vous conduire à de telles sanctions. Essayez donc de rester raisonnable avant que le fisc ne vous y oblige !

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