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Il arrive qu’au sein d’une entreprise un collègue, un supérieur, ait un comportement qui dégrade les conditions de travail : c’est le cas du harcèlement moral. De tels agissements entraînent des conséquences pour les personnes qui en sont victime : altération de la santé, atteinte à la dignité mais aussi compromission de l’avenir professionnel. En effet, le harcèlement moral peut entraîner l’inaptitude du salarié, et il est possible que l’employeur utilise cette inaptitude comme motif de licenciement. Un tel motif est-il valable aux yeux de la justice ?
Une telle affaire a en effet été récemment portée devant la Cour de cassation. Rappelons les faits d’espèce : une salariée dans l’industrie pharmaceutique est victime d’un harcèlement moral exercé par sa supérieure hiérarchique. Elle signale l’existence d’un harcèlement à son employeur. Suite à une visite médicale, elle est déclarée inapte à tous postes. L’employeur décide de la licencier, et licencie également sa supérieure hiérarchique, auteur du harcèlement moral. Cette salariée a saisi les juges pour contester ce licenciement. Selon elle, l’inaptitude est la conséquence directe du harcèlement moral qu’elle a subit. Or, son employeur rejette l’existence de ce harcèlement. Les juges de la Chambre sociale de la Cour de cassation se sont penchés sur la lettre de licenciement de la personne auteur du harcèlement moral et ont conclu qu’il existe une présomption d’existence du harcèlement moral :
Aussi, les juges, grâce à la lettre, ont pu reconnaître l’existence du harcèlement moral, et ont ainsi déclaré ce licenciement non valide : aucun salarié ne peut être licencié en raison du harcèlement moral qu'il a subi, dès lors que c’est ce harcèlement moral qui est à l'origine de son inaptitude à reprendre le travail.
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