Le rachat de quote-part d’indivision en immobilier : la solution pour en sortir

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Mésentente entre cohéritiers, divorce, rupture de l’harmonie entre associés, il existe une pluralité de raisons pour laquelle vous pourriez souhaiter sortir d’une indivision. Plusieurs options s’offrent alors au coindivisaire désireux de s’en défaire : le partage amiable ou judiciaire et la cession ou le rachat des droits indivis. Dans ce dernier cas, certaines difficultés peuvent survenir dans le cadre de l’opération, notamment en considération d’éventuels désaccords entre coindivisaires. Comment les surmonter ? Avocats Picovschi vous explique.

La cession de l’immeuble indivis à un tiers

Si le projet consiste en la vente d’un immeuble indivis  à un tiers, il est nécessaire que le coindivisaire informe ses cohéritiers de son intention de vendre afin d’obtenir leur consentement unanime à la vente à tiers. Cette notification prend alors la forme d’un acte extrajudiciaire énonçant les modalités de la cession, l’identité de l’acquéreur potentiel ainsi que le prix envisagé. En effet, les autres membres de l’indivision disposent d’un droit de préemption sur les quotes-parts à céder. Si certains indivisaires sont consentants et d’autres non, les premiers devront faire signifier leur intention de vendre par un notaire aux indivisaires dissidents.

Néanmoins, si ces derniers sont demeurés silencieux à l’issue d’un délai de 3 mois, le notaire pourra dresser un procès-verbal décrivant toutes les difficultés rencontrées par les héritiers ou indivisaires conventionnels dans le cadre d’une recherche d’un accord amiable et explicitant en quoi il n’a pas été possible d’obtenir un consensus sur le principe et les modalités de la vente. 

En absence d’accord, le consentement des indivisaires détenant au moins 2/3 des quotes-parts suffit pour demander au Tribunal judiciaire d’autoriser la vente. Toutefois, il devra le faire à condition que la vente ne porte pas une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires.

Une attention particulière doit être apportée au régime applicable à la vente d’un immeuble appartenant à une indivision successorale. Si l’actif de l’indivision est composé de plusieurs biens, la vente du seul immeuble indivis à un tiers revient à un transfert de propriété d’une partie des quotes-parts d’indivision et non pas de leur totalité. À ce titre, l’acquéreur des quotes-parts deviendra indivisaire en lieu et place du cédant, supportant ainsi les charges et indemnités d’occupation éventuelles pour l’avenir.

Lorsque nous faisons face à une indivision entre époux et que l’un d’eux souhaite céder sa quote-part à un tiers mais à titre gratuit, l’opération sera qualifiée de donation, emportant le régime de taxation y afférent, et variable selon qu’il existe un lien de parenté ou non.

Dans le second cas, il est important de garder en tête que la cession s’accompagne d’une obligation de s’acquitter de droits de donation, ce qui peut représenter une charge relativement lourde lorsque l’objet de la donation porte sur un bien immobilier.

Le rachat de quote-part entre indivisaires

La seconde option de sortie est de racheter les quotes-parts des autres indivisaires ou leur faire racheter sa propre quote-part de droits. Il sera nécessaire de fixer le prix de la ou des quotes-parts cédées.

Lorsque l’indivision porte sur un bien immobilier, la première étape consistera à faire estimer le bien par un expert indépendant. Il sera par la suite nécessaire d’obtenir l’accord de tous, sous réserve de l’application de la règle des 2/3 en cas de désaccord d’un ou plusieurs indivisaires.

Dans le cadre d’une indivision entre époux, il arrive qu’un des époux souhaite vendre le bien tandis que l’autre non. Celui des époux qui souhaiterait vendre un bien immobilier commun devra regarder les termes de l’éventuelle convention d’indivision afin de savoir si, par exemple, celle-ci prévoit le rachat de quote-part par l’autre en cas de séparation, ce qui permettrait de surmonter certains conflits ou si, tout simplement, elle interdit la vente du bien pendant toute sa durée.

Également, il est possible de demander au Tribunal Judiciaire le partage du bien, soit sa vente, si l’un des deux persiste dans son refus, étant précisé que celui qui souhaite vendre devra justifier d’un intérêt légitime à le faire.

Dans le cadre d’un rachat de quote-part d’indivision successorale, il n’est pas rare de faire face à un piège que beaucoup tendent à ignorer ou sous-estimer, soit celui de l’attribution préférentielle. Son bénéficiaire pourrait parfaitement devenir propriétaire exclusif du bien immobilier au jour du partage, étant précisé qu’il pourrait renoncer à ce droit jusqu’à cette même date, notamment si, au jour de l’attribution, la valeur du bien a augmenté de plus du quart, conformément à la lettre de l’article 834 du Code civil.

Dans tous les autres cas, s’agissant du prix à verser (la soulte) aux autres membres de l’indivision et dans le cadre du rachat, il faudra scrupuleusement respecter le critère de proportionnalité à la quote-part des droits détenus par chacun. Néanmoins, il se peut que l’opération présente une difficulté supplémentaire lorsque l’indivision porte à la fois sur la nue-propriété et sur l’usufruit du bien.

En application de l’article 621 du Code civil, la répartition du prix devra donc être réalisée entre l’usufruit et la nue-propriété selon leurs valeurs respectives si l’usufruitier n’entend pas renoncer à ses droits.

Enfin, dans le cadre du rachat, en tant que cédant de quote-part, il est primordial de tenir compte du fait que cette opération pourrait supposer de liquider les comptes d’indivision.

Ainsi, qu’il s’agisse d’une cession à un tiers ou à un coindivisaire, il convient de décider si vous allez céder ces quotes-parts sans le passif y afférent ou bien avec, auquel cas il devra être fait mention du transfert du passif d’indivision afin d’être défait de toute obligation financière à l’égard des dettes liées à l’indivision à l’issue de l’opération.

Avocats Picovschi, compétent en droit des successions à Paris, vous en assiste en cas de contentieux inhérents à la cession de quote-part d’une indivision.

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