Les types de fraudes fiscales ?

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Jean Martin
Jean Martin
Ancien Inspecteur des Impôts

Nous bénéficions de l'expertise de notre of counsel, Jean Martin, ancien Inspecteur des Impôts.

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SOMMAIRE

La fraude fiscale se définit comme la mise en place délibérée de moyens illégaux pour ne pas payer d’impôts ou le moins possible. Avocats Picovschi se propose d’abord d’évoquer les divers artifices les plus utilisés, puis de souligner les progrès réalisés par Bercy pour rattraper et faire condamner les auteurs de fraude fiscale grâce à un arsenal législatif renforcé et un réseau informatique de plus en plus performant.

La fraude fiscale des entreprises

Les contribuables particuliers ont en règle générale moins de possibilités que leurs homologues professionnels d’échapper à la fiscalité, notamment et plus récemment encore en matière d’impôt sur le revenu en raison de l’instauration du prélèvement à la source.

Cependant, grâce à de « belles » niches fiscales qui perdurent traditionnellement malgré le rabotage de certaines d’entre elles, assez vite remplacées par de nouvelles destinées à soutenir tel ou tel secteur d’activité en difficultés, la tentation demeure grande de profiter indûment d’optimisations fiscales. Sans sous-estimer le pouvoir d’imagination parfois débordant de contribuables qui s’engouffrent délibérément dans des montages scabreux en toute connaissance de cause, il faut bien admettre que beaucoup sont avant tout victimes d’officines sans scrupules en tous genres vantant les avantages fiscaux de tel ou tel dispositif, en particulier dans le domaine très porteur de l’immobilier … avec des règles du jeu qui changent continuellement à donner le tournis.

Et de manière bien plus « savante » même si le phénomène est plus minoritaire, des contribuables essaient, toujours avec l’appui de « conseilleurs qui ne sont pas les payeurs », de sortir le grand jeu en se prétendant abusivement domiciliés à l'étranger pour ne pas payer d'impôts en France.

Mais en réalité, ce sont les contribuables professionnels (soit les entreprises de toutes tailles confondues et quelle que soit leur forme) qui sont les plus gros pourvoyeurs de la fraude fiscale dans la mesure où l’éventail de solutions s’avère bien plus large.

Le moyen basique constaté le plus souvent correspond « tout simplement » aux minorations des chiffres d’affaires déclarés et/ou aux charges déduites à tort.

En bonne place, figure aussi le système plus « intellectuel » relatif aux facturations fictives et/ou de complaisance.

Concrètement, comme son appellation l’indique bien, « l’objectif » recherché consiste à établir des factures, soit pour des prestations effectuées réellement mais à l’ordre de fausses entreprises, soit pour des opérations imaginaires et/ou pour des quantités ne correspondant pas aux livraisons effectives. Le but de la manœuvre est de comptabiliser « scrupuleusement » ces factures fictives ou de complaisance en vue de minorer ses bénéfices imposables au titre de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu et de récupérer indûment la TVA facturée.

Dans le même genre, l’administration fiscale est appelée à traquer les entreprises qui ont recours à la pratique de la « facture taxi ». Celle-ci qui couvre ou non la réalisation d’une transaction est établie par une autre personne étrangère à l’opération effectuée. Les sommes dégagées servent alors à alimenter une caisse noire ou sont directement appréhendées par les dirigeants de l’entreprise concernée.

Par ailleurs, pour échapper à la fiscalité française, les délocalisations fictives organisées par certaines entreprises restent toujours à la mode.

Parmi d’autres types de fraudes encore un peu plus sophistiqués, il convient d’évoquer « l'intéressement sauvage » (du moins, considéré comme tel par Bercy) de la part de dirigeants d'entreprise.

En clair, il s'agit de montages visant à attribuer des titres d’une société à des conditions préférentielles, indexées sur la valorisation de l'entreprise, aux fins de bénéficier du régime fiscal attaché aux plus-values au lieu et place d’une imposition au titre des revenus salariaux et du paiement de cotisations sociales. 

Plus courant et qui relève cette fois-ci plus spécifiquement de la fraude à la TVA

Dans cette « spécialité », un des moyens les plus pratiqués se rapporte au remboursement indu de crédit de TVA par le biais du « gonflement » artificiel de la TVA déductible à l’aide de fausses factures.

Un autre procédé encore plus « expert » correspond au montage frauduleux baptisé de la dénomination de « carrousel à la TVA ». Ce mécanisme revient à mettre en place un circuit de facturation illicite entre plusieurs entreprises installées dans l’UE, en partie fictives, dans le but d’obtenir en France soit le remboursement par un autre État membre, de la TVA qui n’a jamais été acquittée en amont, soit la réduction du montant de la taxe à payer.

Encore plus concrètement, on peut citer aussi parmi les types de fraudes plus ciblés en fonction de la nature même de l’activité exercée, celui relatif au marché des voitures d'occasion.

Toujours à l’aide souvent encore de sociétés imaginaires, implantées au sein de l’UE, la société française A falsifie les factures reçues de l’entreprise-fournisseur allemande B alors qu’elles font régulièrement mention de livraisons exonérées de TVA.

Le fisc français est donc privé de la partie de la TVA nette due par la société A, correspondant à la différence entre celle qui aurait dû être collectée sur le prix de vente total et celle qui a été calculée sur la marge bénéficiaire.

Quels sont les risques encourus ?

S’il n’est pas question de mettre en doute, si l’on ose dire, les capacités toujours plus inventives de la part de contribuables particuliers et professionnels à s’organiser pour payer le moins possible d’impôts, cet exercice de style relève tout de même à présent de la « roulette russe ».

L’arsenal législatif sans cesse renforcé et les moyens d’investigation informatiques de plus en plus sophistiqués dont disposent les Agents de l’administration fiscale contribuent à augmenter les chances de se faire « épingler » un jour ou l’autre.

Il existe effectivement de plus en plus de très gros risques à se lancer tous azimuts dans des opérations de fraude fiscale, en « bande organisée » ou non.

À titre simplement d’exemple, en ce qui concerne notamment la fraude à la TVA intracommunautaire, l’étau se resserre progressivement, un peu comme pour les comptes bancaires ouverts à l’étranger, non déclarés, même si c’est un problème tout à fait différent. Ainsi, en plus du développement accru des échanges d’informations entre les États membres de l’UE, la mise en place de l’outil d’analyse des réseaux de transactions (TNA) vient renforcer les moyens d’action des administrations fiscales européennes.

Si jamais un inspecteur des Finances publiques siffle à sa manière la fin de la partie, sous la forme d’un contrôle fiscal, les conséquences s’avèrent souvent désastreuses. Hormis le montant des rappels de droits et des pénalités y afférentes proprement dits, à savoir le redressement fiscal, le contribuable qui a fauté gravement peut faire l’objet de poursuites pénales avec des incidences dramatiques au niveau psychologique et encore financier sous la forme d’amendes très importantes.

Plus précisément sur le plan fiscal, en plus de l’application des intérêts de retard à caractère incompressible, les rappels d’impôts subissent une majoration d’au moins 40 %, voire de 80 % en cas d'abus de droit (soit l’optimisation abusive d'une règle fiscale) ou de manœuvres frauduleuses démontrées par le représentant l'administration fiscale.

Et au plan pénal, le « contrevenant » inculpé du chef du délit général de fraude fiscale encourt jusqu’à 500 000 € d'amende et 5 ans d'emprisonnement. Ces peines risquent d’aller jusqu'à 3 000 000 € d'amende et 7 ans d'emprisonnement s’il est subodoré que les faits ont été commis en bande organisée ou « grâce » à :

  • l'ouverture de comptes ou à la souscription de contrats auprès d'organismes établis à l'étranger
  • ou l'interposition de personnes ou d'organismes écran établis à l'étranger
  • ou l'usage d'une fausse identité ou de faux documents (ou toute autre falsification)ou une domiciliation ou un acte fictif ou artificiel à l'étranger.

Pour couronner le tout, les poursuites pénales peuvent être engagées pendant 6 ans à partir de l'année qui suit l'infraction. Précisons tout de même que les peines d'emprisonnement sont réduites de moitié si l'auteur ou le complice du délit participe à l'identification des autres auteurs ou complices.

Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des affaires dans lesquelles le contribuable se retrouve « dans de sales draps » à cause de grosses bêtises certes … mais qui au final ne méritent peut-être pas d’entraîner la double peine.

C’est justement dans ce genre de situation on ne peut pas plus délicate que l'Avocat compétent en Droit fiscal entre en scène si vous avez été rattrapé par le fisc. Celui-ci s'attache avant tout à vérifier que les deux critères cumulatifs exigés par la doctrine administrative et la jurisprudence sont effectivement réunis pour qualifier l’infraction de délit général de fraude fiscale.

Si jamais il se confirme que vous avez effectivement « poussé le bouchon très loin », rapprochez-vous d’Avocats Picovschi installé à Paris 17ème, habitué depuis 1988 à sauvegarder avec efficacité les droits de ses clients, déjà au cours des procédures fiscales dont ils peuvent faire l’objet.

Dans l’hypothèse où à la suite du contrôle fiscal, des poursuites pénales sont déclenchées, vous pouvez vous reposer sur l’expérience de ses collaborateurs pour préparer au mieux votre défense. Plus concrètement, après une analyse scrupuleuse des arguments développés pour la mise en examen, ses Avocats aux cursus professionnels très complémentaires déploient toutes leurs forces et leur savoir-faire pour réunir un maximum d’éléments matériels, susceptibles de conduire à la prise en considération de circonstances atténuantes.

En d’autres termes, leur objectif recherché consiste alors à éviter à la fois l’application d’énormes amendes et une peine d’emprisonnement disproportionnées par rapport à la réalité des faits.

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