Comptes bancaires à l’étranger non déclarés : que faire si le fisc vous rattrape ?

Comptes bancaires à l’étranger non déclarés : que faire si le fisc vous rattrape ?
Vous voulez plus d’informations ?
Contactez nous au +33(0)1 56 79 11 00

Nos attachés d'information sont à votre écoute et vous expliqueront notre fonctionnement.

Rencontrons-nous !

Nous sommes présents au 90 avenue Niel,
62 & 69 rue Ampère, 75017 Paris.

Jean Martin
Jean Martin
Ancien Inspecteur des Impôts

Nous bénéficions de l'expertise de notre of counsel, Jean Martin, ancien Inspecteur des Impôts.

| Mis à jour le 18/06/2021 | Publié le

SOMMAIRE

Hormis le fait qu’ouvrir un compte bancaire en Suisse en le dissimulant au fisc français n’est plus du tout « à la mode », personne n’est à l’abri de la révélation de son compte « étranger » non déclaré, ouvert ailleurs, en raison du développement accru des échanges automatiques d’informations entre la France et les pays et territoires dits « coopératifs » en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Avocats Picovschi se propose d’effectuer un point d’étape indispensable en la matière.

Rappel des « règles du jeu »

Contrairement à certaines idées reçues, les contribuables résidant en France ont toujours le droit d'ouvrir un compte bancaire à l'étranger et de transférer librement des fonds hors de France, à condition de respecter les obligations déclaratives correspondantes.

En application des dispositions de l’article 1649 A. 2ème alinéa du Code général des impôts (CGI), les personnes physiques, les associations et les sociétés n'ayant pas la forme commerciale, domiciliées ou établies en France, sont tenues au titre de chaque année ou exercice, de déclarer les références de chacun des comptes ouverts, utilisés ou clos à l'étranger.

Cette obligation concerne tous les comptes « étrangers » y compris ceux détenus auprès de banques en ligne et ce, qu’ils soient effectivement utilisés ou non.

Cette contrainte ne s'applique pas aux comptes à l’étranger lorsque sont satisfaites les conditions cumulatives suivantes :

  • Le compte a pour objet de réaliser en ligne des paiements d'achats ou des encaissements afférents à des ventes de biens ;
  • L’ouverture du compte suppose la détention d'un autre compte ouvert en France et auquel il est adossé ;
  • La somme des encaissements annuels crédités sur ce compte et afférents à des ventes réalisées par son titulaire n'excède pas 10 000 €. Ce seuil est apprécié, le cas échéant, en faisant la somme de tous les encaissements effectués sur l'ensemble des comptes détenus par le même titulaire et ayant pour objet de réaliser en ligne des paiements d'achats ou des encaissements afférents à des ventes de biens (exemple : comptes Paypal).

La déclaration via l'imprimé n° 3916 disponible en ligne sur le site officiel de Bercy à joindre selon le cas, à la déclaration de revenus ou de résultats, doit contenir l'identification des comptes ainsi que celles du déclarant, du titulaire du compte et du bénéficiaire d’une procuration.

Les personnes physiques sont tenues de mentionner les noms, prénoms, la date et le lieu de naissance, ainsi que leur adresse si elles agissent en qualité de particulier ou comme représentant du titulaire du compte ou du bénéficiaire d'une procuration. Quant à celles qui ont la qualité d'exploitant d'une activité donnant lieu au dépôt d’une déclaration de résultats, elles doivent en plus indiquer la forme juridique de l'entreprise, l’adresse du lieu d'activité et s'il y a lieu, le numéro SIRET (ou l'identifiant de l'entreprise) avec l'appellation sous laquelle est exercée l'activité.

Pour les personnes morales, les éléments d'identification obligatoires se rapportent à la dénomination ou raison sociale, la forme juridique, le numéro SIRET et l’adresse du siège social ou du principal établissement.

Si vous avez été pour le moins très négligent ?

Même si les chances de passer à travers les mailles du filet s’amenuisent de plus en plus au fil des années, vous pouvez toujours tenter de continuer à jouer à la « roulette russe ».

Mais gare aux conséquences financières si les références de votre compte bancaire caché à l’étranger sont révélées au fisc français …

En effet, en application des dispositions de l’article L. 10-0 A. du Livre des procédures fiscales (LPF), les Agents de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) sont autorisés à examiner l’ensemble des relevés des comptes financiers des contribuables ouverts à l’étranger, sur les années au titre desquelles les obligations déclaratives n’ont pas été respectées, sans que ces investigations soient assimilables au déclenchement d'une procédure de contrôle fiscal proprement dite (sous la forme d’une vérification de comptabilité ou d’un examen de comptabilité et/ou encore d’un examen contradictoire de situation fiscale personnelle – ESFP -).

Et pour peu que votre compte dissimulé ait été ouvert il y a un « certain temps », l’administration fiscale peut revenir jusqu’à 10 ans en arrière !

Dans ce cas, vous écopez déjà obligatoirement des amendes fixes et incompressibles, soit 1 500 € par compte non déclaré et 10 000 € lorsque le compte est établi dans un État qui n'a pas conclu avec la France une convention d'assistance administrative.

Et les Agents du fisc disposent d’un pouvoir redoutable. C’est ainsi qu’ils ont la possibilité de taxer l’ensemble des sommes figurant au crédit des comptes non déclarés ou en provenance desdits comptes, présumées correspondre à des revenus taxables, à moins que vous ne vous trouviez en mesure d’apporter les preuves matérielles contraires attestant de leur caractère non imposable.

Ce « hold-up » est réalisé par le biais, soit des dispositions du 3ème alinéa de l’article 1649 A. du CGI. (avec par ailleurs l’application de la majoration de 80 % sur le montant des droits dus résultant de l’imposition des sommes non justifiées), soit des dispositions combinées des articles 755 du CGI, L. 23 C. et L. 71 du LPF, se traduisant par la taxation des sommes incriminées aux droits de mutation à titre gratuit au taux de 60 % !!

Pour éviter de vous retrouver confronté(e) à ce scénario catastrophe … peut-être qu’il n’est pas trop tard pour faire « profil bas ». Vous avez toujours la possibilité de prendre l’initiative de la régularisation de votre situation avec l’assistance d’un Avocat fiscaliste, habitué depuis plusieurs années à traiter ce genre de dossiers très « sensibles ».

Tel est le cas d’Avocats Picovschi situé à Paris 17ème dont l’expérience est reconnue de longue date. Vous pouvez compter sur ses collaborateurs particulièrement réactifs et compétents pour mettre tout en œuvre afin que les rappels de droits et les pénalités y afférentes mis à votre charge, soient au final le moins douloureux possible, y compris si vous êtes déjà aux prises avec un inspecteur des Finances publiques.

Votre avis nous intéresse

* Ces champs sont obligatoires
En savoir plus sur le traitement des données