Responsabilité contractuelle : la faute dans l'exécution du contrat

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| Mis à jour le 17/06/2021 | Publié le

SOMMAIRE

En tant que chef d’entreprise ou particulier vous êtes amené à conclure des contrats, que ce soit dans le cadre de vos relations commerciales avec vos clients, fournisseurs, prestataires, sous-traitants… ou dans le cadre privé : banque, assurance, commerçant… Que faire quand l’une des parties ne respecte pas ses engagements ou en cas de mauvaise exécution ou d’inexécution du contrat ? Quels sont vos droits et vos recours ? Avocats Picovschi, rompu au droit des affaires et des contrats, vous informe sur ces questions.

Dans quels cas pourrais-je agir sur le fondement de la responsabilité contractuelle ?

Un dossier de responsabilité contractuelle, qu’elle soit civile, commerciale, professionnelle ou encore pénale, nécessite la réunion de plusieurs conditions sans lesquelles l’action peinera à aboutir.

En principe, lorsqu’une partie à un contrat n’exécute pas ses engagements, l’autre partie victime de ce manquement est en droit d’engager sa responsabilité contractuelle afin d’obtenir une indemnisation, versée sous la forme de dommages-intérêts. Néanmoins, il convient de distinguer responsabilité contractuelle et responsabilité extracontractuelle qui ne recouvrent pas les mêmes domaines, au même titre que pour la responsabilité pénale du débiteur.

Trois conditions doivent être réunies afin que l’action en responsabilité contractuelle soit reçue par les juges et ait une chance d’aboutir : une inexécution ou la mauvaise exécution des engagements par la partie adverse, un préjudice, et un lien de causalité entre l’inexécution et le préjudice subi.

Quelles sont les obligations visées ?

Notez qu’il est ici fait référence aux obligations dites contractuelles, autrement dit, les engagements pris par les parties lors de la conclusion du contrat. Cela peut être par exemple : dans le cadre d’une vente d’un immeuble l’obligation pour l’acquéreur de payer le prix et au vendeur de livrer le bien. Mais il peut également s’agir d’obligations découlant d’un contrat de prestation de services. Le prestataire n’engagera alors pas sa responsabilité de la même manière selon que le contrat stipule d’une obligation de moyens ou d’une obligation de résultat.

Cependant, les juges ont pu dégager des obligations liées au contrat que les parties n’ont pas forcément prévues lors de l’échange des consentements. Peuvent notamment être citées, les obligations d’information (contrat de prêt, cautionnement…), de conseil (vente…) et de sécurité (contrat de transport de personne…).

Sachez que la jurisprudence est d’autant plus sévère à l’égard de l’exécution de ces obligations dans les relations entre professionnels et consommateurs en raison du déséquilibre existant entre ces deux parties en termes de rapport de forces. Le législateur a lui aussi pris conscience de cette inégalité en mettant à la charge des professionnels une obligation légale de sécurité au profit des consommateurs. Une telle consécration légale lui donne d’autant plus de force.

Dans quels cas y a-t-il inexécution ou mauvaise exécution des obligations contractuelles ?

Lorsqu’une partie se plaint d’une inexécution ou d’une mauvaise exécution du contrat, elle n’obtiendra pas toujours gain de cause, encore faut-il qu’elle en apporte la preuve.

Il y a mauvaise exécution des obligations contractuelles lorsqu’une partie ne réalise qu’à moitié ses engagements, ou les exécute mal, et non dans les termes prévus par le contrat.

L’inexécution contractuelle correspondra à la situation où les engagements pris n’ont pas été honorés. C’est le cas lorsqu’un acquéreur ne paie pas le prix de la maison ; le chauffeur de taxi qui, adoptant une conduite brusque, vous fait subir un dommage corporel.

Si vous avez conclu un contrat et que vous souhaitez agir en responsabilité contractuelle, veillez à vérifier que la partie adverse ne disposait pas d’un délai pour remplir sa part du contrat. En effet, si un délai a été prévu, vous ne pourriez prétendre agir qu’au terme ; si aucun délai n’a été prévu, vous devez avant toute chose mettre en demeure votre cocontractant afin qu’il accomplisse ses promesses et faire constater le défaut d’exécution.

Réviser les termes du contrat apparaît d’autant plus primordial avant de vouloir recourir aux juridictions afin de faire valoir ses droits en tant que créancier d’une obligation. C’est avec l’aide d’un avocat compétent en droit des contrats et aguerri aux pratiques contractuelles de domaines spécifiques tels que le monde des affaires, du travail ou encore de la construction que vous saurez appliquer la procédure légale qui vous permettra d’obtenir gain de cause.

Entre outre, il revient à la partie qui n’aura pas respecté ses obligations d’apporter la preuve qu’elle en a été empêchée en raison d’une situation imprévisible et qu’elle n’a pas réussi à surmonter (force majeure).

Obtenir réparation de votre préjudice avec l’aide d’un avocat !

La responsabilité contractuelle permet au contractant déçu d’obtenir réparation de la « perte subie » et du « gain manqué ». La perte subie correspond, par exemple, aux dépenses qui ont pu été engagées afin de conclure le contrat ou d’exécuter une obligation de ce même contrat. Le gain manqué, quant à lui, renvoie aux sommes ou profits dont aurait pu bénéficier le contractant si le contrat avait été correctement exécuté. L’achat pour revente en est un parfait exemple : si un fournisseur ne livre pas la marchandise à son contractant, ce dernier ne peut pas revendre cette marchandise et perd dès lors une partie de son chiffre d’affaires. Le fournisseur devra l’indemniser à ce titre.

Par ailleurs, la réparation se limite exclusivement à ce qui est prévisible. C’est là une différence importante avec la réparation intégrale dans le cadre de la responsabilité extracontractuelle. 

Encore convient-il de souligner que le préjudice doit découler directement du manquement invoqué.

Si les conditions sont réunies, la responsabilité contractuelle pourra être engagée et le contractant sera condamné à payer des dommages-intérêts.

Un contractant peut prévenir les problèmes pécuniaires liés à l’engagement de sa responsabilité. Pour se faire, il a la possibilité d’introduire dans le contrat des clauses limitatives de responsabilité ou de fixer le montant des dommages-intérêts qui seront dus à l’avance. Cependant, ces aménagements contractuels doivent être réalisés avec prudence pour que leur validité ne soit pas remise en cause. Il conviendra donc de prendre contact avec un avocat expérimenté en droit des affaires afin qu’il puisse fournir une analyse adéquate du contrat en cause.

Concernant les dommages-intérêts, il est possible d’insérer une clause pénale qui limitera le montant des intérêts dus en cas de mise en œuvre de la responsabilité. Cependant le montant doit être fixé avec précaution, car le juge peut le moduler. L’assistance d’un avocat, d’ailleurs obligatoire dans ce type de procédure, est donc indispensable.

Concernant la limitation, voire l’exonération de responsabilité, elles doivent elles aussi être maniées avec prudence. Leur utilisation est, en effet, circonscrite par la jurisprudence et le législateur. La Cour de cassation a prohibé les clauses d’exonération totale ou partielle de responsabilité destinées à écarter l’action en garantie des vices cachés dans les contrats conclus avec des consommateurs. Les clauses d’exonération sont donc à proscrire. La même solution est applicable pour ce qui est des clauses uniquement limitatives de responsabilité lorsqu’elle porte sur l’obligation essentielle du contrat.

Le législateur a pris le relai dans la protection des consommateurs en introduisant la notion de clauses abusives. Ces dernières sont définies comme créant un déséquilibre entre les droits et obligations des parties au contrat. Le professionnel ne peut donc introduire des clauses réduisant largement ses obligations.

Enfin, dans le cadre de vos actions en responsabilité contractuelle, il sera primordial de faire analyser vos contrats, en amont, par notre Cabinet afin de vous assurer de saisir la bonne juridiction. Que le contrat soit interne ou international, le juge compétent n’est pas forcément celui que l’on croit ou celui qui figure aux termes d’une clause attributive de juridiction. Des conflits quant à la loi applicable peuvent également surgir, notamment pour les contrats internationaux, ce qui peut ralentir la procédure de demande de réparation.

Avocats Picovschi, cabinet pluridisciplinaire et doté d’une expérience de plus de 30 ans en ces matières essentielles du droit des contrats nationaux et internationaux, droit du travail, de la consommation et des affaires, saura vous accompagner et vous défendre dans le cadre de vos demandes de réparation.

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